Mais le cadre juridique des études pratiquées sur l’embryon humain a été modifié depuis l’autorisation attaquée. Depuis la loi du 26 janvier 2016, ce n’est plus l’ABM mais l’ANSM2 qui est chargée d’autoriser ces études. Or, ses décisions n’étant pas publiées au JO, contrairement à celles de l’ABM, une autorisation illégale peut passer inaperçue. Les enjeux sont considérables puisque ces études visent à manipuler des embryons (ou des gamètes destinés à former des embryons) qui ont vocation à être implantés.
Alors que les sénateurs s’apprêtent à examiner en seconde lecture le projet de loi de bioéthique, la Fondation Jérôme Lejeune demande au législateur de prévoir des dispositions qui permettent au juge administratif de retrouver un contrôle sur ces études portant sur l’embryon humain.
_____
[1] Le projet consistait à
évaluer l’apport au milieu de fécondation d’un tripeptide synthétique cyclisé qui reproduit le site de fixation de la molécule ADAM 2 portée par le spermatozoïde dans la région post-acrosomique et qui est impliquée directement dans la fusion avec la membrane de l’ovocyte (molécule fertiline).[2] Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.